L'histoire du sabre modèle F1
Après la période agitée de la révolution, le directoire, puis le consulat vont tenter de mettre de l'ordre dans l'organisation et la production de l'armement. Opération indispensable car, auparavant les modèles étaient nombreux, spécifiques de chaque troupe, cette multiplicité entraînait beaucoup d'inconvénients en production, approvisionnement comme entretien et réparation.
Le général Gassendi rationalise la conception et créer un nouveau plan d'armement, débutant l'an IX (1 800) et successivement amélioré (An XI, An XIII...). Ainsi, en armes blanches, on ne gardera que 4 modèles : Grosse Cavalerie, Dragon, Infanterie et Cavalerie Légère. C'est sur l'évolution de ce dernier modèle que nous allons nous attarder. Le sabre de cavalerie légère « An IX » est innovant. Certes, il s'inspire de la monture à la Hongroise (pas de filigrane, demi-olive sur la garde, calotte à queue, quillon en boule..), mais désormais la main du cavalier est protégée par une pièce de garde à branches. Ce type de monture enveloppante était jusqu’alors une spécificité de la cavalerie lourde.
La lame perd en courbure avec une flèche à 5,19 cm, comparée au sabre de hussard modèle 1777 doté d'une flèche de 7,2 cm. Le but est de rendre le sabre plus polyvalent en permettant les attaques de taille comme d'estoc. Mal accueilli par les hussards, attachés à leur tradition, ce sabre se verra qualifié de « bancal » par ses détracteurs, car, selon eux, « il est aussi impropre à trancher qu'à pointer ». Ils avaient tort, ce sabre va traverser les siècles, c'est le père des modèles ultérieurs, An XI, 1816, 1822 et même du sabre actuel de parade des officiers français 1974-F1.
C’est en 1975 que le général de Boissieu, chef d’état-major de l’armée Française opte pour le sabre F1 afin, d’équiper les officiers lors des parades et cérémonies officielles.
Le sabre F1 devient également le sabre officiel de plusieurs écoles d’officiers telle que l’École Militaires Interarmes (EMIA), qui est une des écoles de l’armée française en charge de former des officiers issus d’un recrutement interne (sous-officiers, anciens officiers de réserve ou militaires du rang).
La devise de cette école est «Le travail pour Loi, l’honneur comme guide».
Implantée dans le Morbihan à Coëtquidan sur la commune de Guer, ses élèves la fréquentent au même titre que leurs camarades de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, qui, eux, sortent d’un concours externe, ainsi que l’école des commissaires aux armées et ceux du 4ème bataillon de l’école spéciale militaire de Saint -Cyr. L’EMIA relève du commandement des écoles de Coëtquidan et de la direction des ressources humaines de l’armée de terre (DRHAT).
Depuis 1964, une cérémonie en 3 étapes est organisée pour les nouveaux officiers, à la fin de leur formation.
- Remise des sabres (F1 depuis 1975) par les parrains précédée par l’adoubement
- Chant de «La prière» entonnée par par les deux promotions de l’EMIA
- Défilé